vendredi, novembre 17, 2006

Je n'ai plus de grand-mère

Ma petite Oma est partie jeudi soir, exactement une semaine après ma tante Noëlle. Ca fait des mois qu'elle s'accrochait à la vie, mais son état se dégradait de jour en jour, surtout depuis cet été. C'est bien-sûr une grande tristesse de la savoir partie, mais d'un autre côté, elle est bien mieux là où elle est maintenant.

Je suis surtout triste pour mon grand-père, qui va être seul maintenant. A vrai dire, j'ai même peur qu'il ne lui emboîte le pas assez rapidement. En même temps, en réfléchissant aux derniers événements, je trouve ça égoïste d'avoir souhaité que ma grand-mère survive quelques temps, pour que je puisse toujours la voir. Quand j'étais plus petite, je ne comprenais pas certaines personnes âgées qui souhaitaient mourir. En fait, maintenant, je me rends compte que c'est légitime. Et qu'après tout, l'important c'est d'avoir eu une belle et heureuse vie. Comme celle de ma Oma.
C'est un gros bout de ma culture qui part avec elle. Déjà que ces derniers temps, je ne suis allée que très peu en Allemagne, vu la distance avec La Rochelle. Je me suis toujours demandé comment serait l'Allemagne sans mes grands-parents. Et si j'y serais toujours aussi attachée. Depuis toute petite, j'ai toujours associé ce pays au bien-être et aux vacances. J'aime tout là bas, et tout me semble tellement mieux qu'en France. Mais la maison familiale était notre seul "point de chute" là-bas: allons-nous y aller aussi souvent, sans cette maison? Ce serait le comble de dormir à l'hôtel dans la ville où a grandi ma maman. En tout cas, le problème se pose aujourd'hui: il reste bien-sûr mon grand père et ma tante Ulrike, mais ils ne vivent pas dans cette ville.

C'est donc à moi de changer ça: maintenant que je suis bientôt de retour dans l'est, je vais en profiter pour aller le plus souvent possible en Allemagne, comme avant avec mes parents. Je ne veux pas continuer à perdre la langue, et le style de vie allemand. Je veux que ça redevienne comme avant. Comme quand Oma était encore là.

1 commentaire:

Myriam a dit…

t'as bien raison ma louloute, je suis bien d'accord avec toi. Il n'est pas question de perdre toute l'allemagne, il faut au contraire développer tout ce qu'Oma nous avais donné/appris.

Et pourtant, avec sa mort, on perd toute cette bienveillance qu'elle avait en permanence, cette gentillesse, cette générosité, tout... elle était plus qu'une grand-mère "ordinaire" pour nous je pense. J'espère que sa vie là-haut sera au moins aussi belle que tout le bien qu'elle a fait toute sa vie autour d'elle, Oma restera inoubliable et irremplaçable!

bisouilles,
Mymi

PS. T'as pas une photo d'elle à mettre sur le blog? ou un scan du joli panneau de photos que t'as fait?

PPS. Chui contente de te revoir dans le coin ma louloute, tu sais?! :-) *love*